AUTRICE DE BEST-SELLERS
MANOIR HOTEL BUDAPEST
ENTREZ DANS UN DES MANOIR HOTELS
DANS LEQUEL SE MELENT LES HUMAINS COMME SURNATURELS, CES ÊTRES ÉVOQUÉS
DANS LES CONTES ET LÉGENDES
AU RENDEZ-VOUS : SITUATIONS COCASSES, SCÈNES COQUINES & HUMOUR DÉCAPANT
LAISSEZ-VOUS TENTER PAR CETTE SÉRIE FANTASTICO/ÉROTIQUE
Blake Hamilton est un mage aux pouvoirs puissants mais incontrôlables. Et pourtant. Il a été choisi pour diriger l’équipe délirante et magique du Manoir Hotel de l’Europe de l'Est.
Cette chaîne hotellière mondiale accueille des êtres surnaturels : vampires, loups-garous, fées, sirènes, géants... la liste est très longue.
Entre situations cocasses, rencontres de créatures légendaires en tout genre, des combats épiques ou simples pétages de plombs, sans oublier des scènes très hot, vous aurez de quoi vous amuser, ce qui ne sera peut-être pas le cas de notre héros.
Nous n’avons qu’une chose à vous dire : bienvenue au Manoir Hotel de Budapest.
1 : MAGE, ORACLE ET MICHEL-ANGELO
2 : FURIES, SPHYNX ET UN KRAKEN
Blake Hamilton est un mage aux pouvoirs puissants mais incontrôlables. Et pourtant. Il a été choisi pour diriger l’équipe délirante et magique du Manoir Hotel de l’Europe de l'Est. Cette chaîne hotellière mondiale accueille des êtres surnaturels : vampires, loups-garous, fées, sirènes, géants... la liste est très longue.
Entre situations cocasses, rencontres de créatures légendaires en tout genre, des combats épiques ou simples pétages de plombs, sans oublier des scènes très hot, vous aurez de quoi vous amuser, ce qui ne sera peut-être pas le cas de notre héros.
Nous n’avons qu’une chose à vous dire : bienvenue au Manoir Hotel de Budapest.
PREMIER CHAPITRE OFFERT
1 – S'envoyer en l'air
Seattle, le 6 novembre.
Les pneus glissaient sur l’asphalte. Je ne me sentais jamais aussi libre que lorsque je conduisais une moto. J’accélérai un coup. C’était tellement bon d’entendre le rugissement de mon 1 500 centimètres cube. Je doublai une berline et me positionnai sur la troisième file de la voie rapide, celle qui me conduirait en dehors de l’agglomération. Je voulais m’éloigner de mon père, quitter au plus vite cette ville, et si possible ne plus y revenir. Cette dernière dispute avait eu raison du peu d’estime que j’avais pour lui. À présent, je voulais me concentrer sur mon avenir et mener ma vie comme je l’entendais. Le ciel se teintait d’un orange éclatant lorsque je fus en vue de ma destination. Je ralentis, puis m’arrêtai devant le poste de garde donnant accès au tarmac privé.
— Vos papiers, s’il vous plaît, m’interpella un agent d’une voix monocorde.
— Bonsoir.
J’ouvris ma veste en cuir et glissai une main pour récupérer dans la poche intérieure mon passeport. Je le tendis au garde en uniforme bleuté qui eut la brillante idée de lire à voix haute les informations inscrites à l’intérieur. Comme si je n’étais au courant de ma propre identité.
— Monsieur Blake Hamilton, citoyen britannique.
Il leva la tête et me regarda. J’avais anticipé et retiré mon casque pour qu’il puisse vérifier que j’étais bien celui que je prétendais être.
« 1,91 m. Cheveux châtain clair. Yeux bleus. Ouais, comme sur la photo, mon gars ! »
Il fit passer le document à celui resté en retrait dans la cabine, qui vérifia les papiers.
— C’est bon. Dirigez-vous sur la piste 4.
— Merci.
— Bonne soirée et bon vol.
Je hochai mécaniquement la tête, remis mon casque après avoir rangé mes papiers. La barrière se leva. Deux hangars plus loin, j’en contournai un troisième lorsqu’apparut le jet privé noir au logo doré : MH Corporate.
« C’est fou ce que cette organisation censée faire profil bas sait faire preuve de discrétion ! »
Je remontai l’avion sur toute la longueur avant de m’arrêter devant le comité d’accueil : probablement le copilote et deux hôtesses. Elles étaient facilement identifiables avec leur uniforme. Je basculai le poids de la moto sur le côté, une Harley Davidson Inferno 36 noire mate et métallique. Puis, la béquille calée, je basculai la jambe pour descendre. Tout en faisant preuve de politesse en saluant l’équipage, je retirai casque et gants que je pris soin de ranger dans le compartiment sous le siège. Alors seulement je me retournai tout en passant une main dans mes cheveux châtain-blond indisciplinés.
— C’est un plaisir de vous accueillir parmi nous, lord Hamilton, déclara le seul homme du trio.
Je tiquai sur l’utilisation de mon titre, mais ne fis aucun commentaire. Il allait falloir m’y habituer à présent que j’avais décidé de rejoindre le groupe.
— Merci. Quand partons-nous ?
— Dans une vingtaine de minutes. Monsieur, si vous voulez bien me suivre, nous allons prendre soin d’installer votre véhicule dans la soute, selon vos recommandations.
J’accordai toute mon attention à l’hôtesse qui venait de parler. Elle s’était détournée sans attendre une réponse de ma part et gravissait les premières marches de la passerelle d’embarcation. Je la suivis, appréciant de pouvoir mater son déhanché sensuel après des semaines d’abstinence.
« Bon Dieu, cette chute de reins ! »
Elle possédait des rondeurs qui ne me déplaisaient pas, loin de là. En fait, je n’avais pas de préférences physiques concernant les femmes. Celles qui avaient mes faveurs avaient surtout de la personnalité : des femmes qui s’affirmaient, qui avaient une certaine confiance en elles. Une fois à l’intérieur, je jetai un coup d’œil circulaire. Meubles en bois précieux, cuir, cristal... et de la dorure, partout.
— Y aurait-il quelque chose qui ne serait pas à votre convenance, monsieur ? m’interpella la belle.
« Disons que je n’aime pas le tape-à-l’œil, et ici, tout est question d’étalage de richesses à outrance. »
— Non, ça va, dis-je sèchement à la place.
Je m’avançai vers l’un des sièges en cuir blanc et y déposai ma veste avant de m’installer sur la banquette d’en face. Je ne crachais pas dans la soupe, bien sûr, mais je préférais les choses plus simples et moins coûteuses. Prendre un vol commercial ne m’aurait pas dérangé. Étant issu d’un milieu aisé, pour ne pas dire très aisé, je n’avais jamais manqué de rien. Les meilleurs logements, les meilleures écoles, n’être limité par rien si ce n’est un père dont il me fallait sans arrêt obtenir l’approbation ou subir purement et simplement les commandements. Je croisai les jambes et portai mon regard vers le hublot.
« Plus jamais. C’est fini. Hors de question qu’il s’immisce encore une fois dans ma vie. »
— Sachez, monsieur, qu’il vous est possible de vous rafraîchir. Une salle de bain se trouve à votre disposition à l’arrière, ainsi qu’une chambre… Si vous avez besoin de vous reposer, précisa l’hôtesse en appuyant sur le mot « chambre ».
— Merci.
Elle se pencha pour poser un verre et une bouteille d’eau minérale sur la table devant moi. Mon regard se perdit dans l’échancrure de son chemisier doré laissant entrevoir une paire de seins à se damner. Le reste de son corps était délicieusement moulé dans une jupe crayon noire et des bas. Des talons aiguilles vertigineux élançaient sa silhouette.
« Putain, qu’elle est bandante ! »
— Combien d’heures va durer le vol ?
— Quatorze heures avec une escale sur la côte est américaine pour faire le plein.
— Je vois, bon eh bien je pense que la chambre me sera bien utile. Ce jet ne me semble pas bien grand. Avez-vous également un endroit pour vous reposer ?
Le petit sourire en coin de la dame m’indiqua qu’elle avait compris mon allusion. Un sourire, et elle s’éloigna en roulant des hanches.
« Me voilà en manque, maintenant. Merde. »
Je me soulevai discrètement afin de tirer sur mon jean. Je me sentais de plus en plus à l’étroit là-dedans. Après un soupir, je détournai à regret mon regard de cette charmante créature pour éviter les dégâts. Avisant l’un des deux sacs posés sur le siège face à moi, je me mis debout pour récupérer mon ordinateur. Travailler était ma drogue et me permettait de penser à autre chose, la chose à cet instant étant de culbuter à cœur joie cette demoiselle aux formes tentatrices.
« Peut-être plus tard, qui sait ? Après tout, j’ai un long moment à tuer. »
Je passai l’heure suivante à consulter le dossier qu’on venait de m’envoyer par mail. Ce serait ma dernière contribution pour la firme américaine qui m’employait depuis ma sortie de l’université. J’avais rapidement gravi les échelons pour devenir directeur financier de la succursale gérant la zone nord-est américaine.
La seconde hôtesse, la blonde un peu fade, vint m’apporter la boisson que j’avais commandée, un Jack Daniel’s. J’en bus une gorgée, reposai le verre en cristal puis portai mes mains à mon visage pour en chasser la fatigue. Il faut dire que mon séjour à Seattle n’avait pas été de tout repos. Sitôt que j’avais appris la nouvelle du conseil des Treize concernant ma nomination, j’avais pris un vol direct depuis New York, où je vivais, pour répondre à l’ordre de mon père de le rejoindre. Même si j’en doutais, je m’étais tout de même demandé s’il souhaitait me féliciter... Mes soupçons avaient été confirmés : il n’avait eu de cesse de chercher à me dissuader d’accepter le poste que je venais d’obtenir à Budapest. Il m’avait carrément avoué avoir tout fait pour que je n’y accède pas.
« Le con ! Quoique le plus con des deux, c’est vraiment moi. À croire que je cherche la merde à tenter de changer ce qui ne peut l’être. Fais chier. »
Las plus qu’en colère – ce que j’avais été durant tout mon séjour ici –, j’avalai d’une seule traite ce qu’il me restait d’alcool puis me levai. Je fis quelques mouvements pour tenter de me détendre un peu. Voilà ce que c’était de se prendre pour un grand mage.
« Puiser ainsi dans mon énergie n’est vraiment pas bon. »
Surtout que je ne l’avais pas fait pour les bonnes raisons. Encore mon père. Pour le mettre en rogne, j’avais accompli ce que lui-même s’était refusé à faire : l’échange. La veille, j’avais permis à deux de ses sous-fifres de permuter leur nature, faisant de l’une une humaine, et l’autre, une succube. Je ne pus m’empêcher de sourire en repensant à la réaction de cette dernière, cette Jenna, juste après avoir lancé le sort. Elle s’était jetée sur moi, affamée de sexe. J’aurais pu me laisser convaincre de lui donner ce qu’elle voulait si j’avais été comme mon padre, sans une once de sentiments pour autrui. Rien que de me remémorer cet épisode, j’avais encore la trique. Faut dire que ça faisait plusieurs semaines que je n’avais pas baisé.
« Fait chier. C’est vrai qu’une bonne douche ne me ferait pas de mal. Autant en profiter. »
Mes sacs dans une main, je me dirigeai vers l’arrière de la cabine et ouvris la porte qui la séparait de la chambre.
« Eh bien dites donc, on s’emmerde pas ! Comme quoi, je devrais peut-être me la jouer moins con et profiter des petits plaisirs que la vie met sur mon chemin. »
Un lit deux places me faisait face. Il remplissait une bonne partie de l’espace. C’était si tentant que je me retins de me jeter direct dessus pour m’endormir comme un bébé. Au lieu de ça, je le longeai pour accéder à la petite pièce sur la droite. La salle de bain, réalisai-je sitôt le battant ouvert. Certes, petite, mais offrant tout le confort dont on pouvait rêver. Je posai mes affaires sur le lit et m’enfermai dans la cabine. Là, je retirai rapidement pull gris, t-shirt, boots de motard, jean et caleçon. Du pied, je poussai le tout dans un angle de la pièce. Je me plaçai sous le jet d’eau chaude de la douche. Après m’être lavé, je m’appuyai, des deux mains sur la paroi en marbre, la tête penchée en avant, les yeux clos, profitant de la chaleur de l’eau ruisselant sur ma nuque et le long de mon corps tendu.
« Mmmm, le paradis. »
Ma conscience ne me laissa pas le luxe de me détendre davantage et je me repassai en boucle les derniers événements qui m’avaient conduit à prendre ce vol privé pour la Hongrie. Je n’arrivais pas à comprendre ou simplement à croire que j’allais diriger à moi seul un Manoir Hotel. Comme les douze autres, c’était davantage qu’un simple établissement d’une chaîne hôtelière. Cela représentait un refuge, un sanctuaire. Pour le moment, ça n’en portait que le nom, puisque la traque des êtres surnaturels qu’accueillaient les Manoirs était finie depuis plusieurs décennies. À présent, des mages comme moi servaient surtout à gérer les problèmes inhérents à n’importe quelle autre firme gérant une clientèle humaine fortunée. Certes, je me doutais que je me retrouverais confronté à un moment ou un autre à des situations un peu particulières... On ne loge pas des êtres possédant une multitude de pouvoirs sans prendre de précautions. Je finis par sortir de la douche. Enroulant une serviette autour de la taille, j’ouvris la porte pour pouvoir récupérer des vêtements propres. Et puis non. En voyant le lit et constatant que je n’avais pas froid, je décidai de m’allonger tel quel sur les draps pour une bonne sieste. Comme à mon habitude, je pris place au milieu du lit en soupirant d’aise. Les yeux clos, je me dis que cela n’était pas si mal que le vol dure si longtemps. Au moins, je pourrais en profiter pour recharger mes batteries. Je ne savais même plus de quand datait ma dernière pause tellement j’étais pris par mon job. Enfin, mon ancien job. Bon. Je ne me faisais aucune illusion, le nouveau serait tout aussi accaparant. Cette fois-ci, c’est un soupir de dépit qui s’échappa de mes lèvres.
« Faut vraiment que je ralentisse… histoire de… »
L’air froid sur mon corps me sortit de mes pensées. J’ouvris les yeux pour voir la beauté brune fermer la porte de la chambre et se tourner vers moi. Elle sursauta, portant une main à sa poitrine.
— Je vous pensais endormi, bredouilla-t-elle, les joues rouges, sans pour autant détourner son regard.
— Et donc, il vous a semblé normal de pénétrer dans la cabine en me « pensant endormi » ? lui demandai-je suspicieux en me redressant en position assise.
Un sourire étira les lèvres de la belle qui, sans équivoque, commença à déboutonner sa chemise.
— Eh bien, j’avais pensé vous réveiller d’une façon agréable.
— Je vois.
Mon regard se fixa intensément sur la poitrine qu’elle découvrait, bouton après bouton. J’avais pour principe depuis des années de mener le jeu, et non l’inverse. C’était une façon pour moi de choisir avec soin mes partenaires. En gardant mes distances, je les étudiais et, si possible, je faisais une petite enquête sur elles avant de passer à l’offensive. Le résultat était toujours le même : j’arrivais à mes fins et je menais la danse quant à ces relations que je désirais brèves.
Fronçant les sourcils, j’étudiai du regard cette femme qui continuait de se déshabiller devant moi. J’avais beau faire jouer mes neurones, cela n’empêcha pas mon corps de réagir. Mon sang pulsa dans mes tempes avant d’atteindre une autre partie de mon anatomie qui réclamait que l’on s’occupe d’elle depuis pas mal de temps.
— Je sais que vous avez envie de moi, me provoqua-t-elle, et j’ai envie de vous. Autant nous satisfaire mutuellement le temps du vol, non ? Tu me veux ?
Lever les yeux vers son visage me réclama un effort. Me concentrer sur ce qu’elle venait de me dire aussi. Ses iris marron s’enflammèrent au moment où elle posa son regard sur la proéminence de mon entrejambe, qui ne fit que s’accroître sous son regard chargé d’envie.
« T’as ta réponse, bébé. Vois comme je suis déjà dur, prêt à l’action. Viens me chercher ! »
Mon attention se fixa à nouveau sur sa poitrine bien trop à l’étroit dans la dentelle blanche de son soutien-gorge. Une envie irrépressible se fit sentir de mordre doucement l’un de ces seins appétissants, d’en lécher les pointes qui apparaissaient sous le tissu immaculé. Pas étonnant vu le manque de pratique ces derniers temps. Et devant un tel spectacle... Comment résister ? Dans un geste sensuel, elle posa ses mains sur ses hanches et fit lentement remonter sa jupe crayon, dévoilant bas et porte-jarretelles noirs sur une peau satinée. Son regard braqué sur moi, elle posa un genou sur le matelas, puis l’autre. Vinrent les mains. Elle m’offrait une position des plus suggestives, ses seins se balançant dans le vide au rythme de son déhanchement tandis qu’elle s’avançait vers moi. Elle n’attendit pas que je dise quoi que ce soit. Ma manière de détailler le moindre de ses mouvements avec envie était une acceptation tacite. Et puis j’aimais qu’une femme tente d’attirer mon attention, qu’elle se montre entreprenante, même si c’est moi qui décidais d’aller plus loin au final. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle se trouva juchée sur mes cuisses.
— Puis-je ? me demanda-t-elle avec simplicité en pointant mon entrejambe.
« Bordel, j’y vais ou pas ? »
Ma réponse vint lorsque j’ouvris les pans de ma serviette, exposant ainsi mon érection. Le désir me brûlait le ventre, faisait bourdonner mes oreilles et battre mon cœur plus fort. Elle me sourit d’un air mutin et se pencha. À l’instant où un souffle chaud vint caresser mon sexe, j’exhalai un soupir qui se transforma en grognement lorsque de la langue, cette fille vint laper mon gland. Une, deux fois. Sa main, elle, vint enserrer la base de ma verge qui se dressait vers son visage, sa bouche. Lorsque ses lèvres pleines se refermèrent sur moi, je basculai la tête en arrière, mes mains enserrant le drap de chaque côté. La jeune femme s’appliqua à m’engloutir en elle, si chaude et douce, à plusieurs reprises.
— Putain, c’est trop bon !
J’agrippai d’une main ses cheveux rassemblés dans un chignon lâche pour lui imposer un rythme plus soutenu, qu’elle suivit à ma plus grande satisfaction. À peine essayais-je de me soulever un peu, histoire de l’observer en train de me sucer, qu’elle accentuait sa succion, m’obligeant à me rejeter en arrière sous le coup des sensations. Ses doigts se refermèrent sur ma verge qu’elle releva pour avoir accès à mes bourses qu’elle lécha à m’en rendre fou.
— Bon Dieu ! grognai-je.
« C’est sûr qu’elle sait y faire. »
Elle continua à m’embrasser, à m’aspirer, à me torturer d’une si folle manière que j’en aurais joui immédiatement. Mais je faisais tout pour retarder ce moment, faire durer le plaisir, garder le contrôle. J’empoignai plus fortement ses cheveux pour l’inciter à ralentir, crispant la mâchoire à me la briser. Je ne voulais pas précipiter ces choses que je m’étais refusées depuis un certain temps. Et puis la belle savait s’y prendre pour tempérer mes ardeurs, ajustant le rythme de la fellation pour me maintenir à la limite de la jouissance le plus longtemps possible. Je n’étais pas le seul à éprouver du plaisir. De ma main libre, j’avais commencé à lui malaxer ses seins, appréciant le volume dans mes paumes, la dureté de ses mamelons que je pinçais, tordais à défaut de pouvoir les mettre en bouche, les sucer pour faire crier cette inconnue de plaisir. Ses gémissements faisaient vibrer sa bouche. Cet effet se répercutait sur ma verge, m’électrisant totalement. Brusquement, elle devint vorace. Elle accéléra le rythme. Sa tête ne cessait de monter et descendre. Elle m’enfonçait au plus profond de sa gorge, déclenchant des décharges de plaisir à chaque passage. Je lâchai un râle, incapable de faire quoi que ce soit si ce n’est d’empoigner des deux mains sa tête. Un peu trop rudement, sans doute, mais là, je perdis le contrôle. Je la forçai à me prendre le plus loin possible en elle, à m’envelopper de sa chaleur. Des spasmes me saisirent, annonçant que j’étais sur le point de me décharger en elle.
— Putain !
Mon esprit dérapa dans la jouissance, mon corps, lui, céda dans un grognement. Je m’épanchai dans cette bouche qui continuait de me pomper avec force. Elle m’avala, me lécha, continua de m’embrasser pendant que je revenais à moi. Essoufflé et confus, il me fallut un instant pour reprendre pied avec la réalité. Je baissai les yeux et constatai que la coquine tentait de me faire bander à nouveau, sa main s’activant sur mon sexe. Je souris face à son empressement.
— Il va me falloir un petit moment, là, l’avertis-je, les effets de la jouissance me rendant groggy.
— Je te veux en moi, rétorqua-t-elle avec empressement.
« Putain, moi aussi, ma belle. »
Sa détermination porta ses fruits puisque je sentais poindre un début d’érection. Pas grand-chose, mais tout de même. La brunette se baissa pour m’embrasser. Je reculai. Elle insista.
— Non, grondai-je afin de me montrer clair.
Elle cligna des yeux, surprise par mon refus. Puis, afin de la distraire autant que pour m’exciter davantage, je pris un ton plus enjôleur :
« Vas-y ! À ton tour de jouir, ma belle. »
Ma main se faufilait déjà sous la jupe qu’elle portait toujours sur les hanches. Son expression passa de la déception à cet air malicieux qu’elle affichait depuis notre rencontre. Du bout des doigts, j’écartai son string mouillé et accédai à la moiteur de son sexe. Avec facilité, je glissai un doigt, puis deux en elle.
— Oh oui ! soupira-t-elle, la tête inclinée en arrière.
Elle hoqueta lorsque mon pouce vint titiller son clitoris. Les yeux clos, le bassin plus haut pour me faciliter le passage, elle se mit à gémir de plus en plus fort. Sa réaction, autant que sa main qui s’activait à caresser ma verge, accélérèrent mon érection. J’étais excité comme un fou, mes doigts l’envahirent de plus en plus loin.
— Pas si vite, me supplia-t-elle.
Même si je ne rêvais que de l’entendre crier, de la voir basculer à son tour dans la jouissance, je répondis à son attente en précipitant moins mes gestes. Je posai ma main libre sur sa cuisse et la remontai pour pouvoir explorer ce corps qui s’offrait à moi. Mais la belle me l’attrapa pour la porter à sa bouche. Dans un geste de pur érotisme, elle glissa mon index entre ses lèvres avant de se mettre à le sucer. Puis ondula du bassin pour accentuer la pénétration des doigts de mon autre main. Elle cessa de me caresser pour se défaire de son chemisier et de son soutien-gorge, qu’elle jeta sur le lit derrière elle. Je ne résistai pas à la tentation de lécher, de mordiller tour à tour la pointe de ses seins. Mon sexe à nouveau dressé se tendit vers elle. Le besoin de remplacer mes doigts par ma verge bien dure devint pressant.
Dans cette intention, je retirai ma main. La brune sulfureuse me l’attrapa pour badigeonner ses seins de la cyprine qui recouvrait mes doigts. Je ne pus résister. Je me jetai sur sa poitrine, la léchant, la goûtant pour la première fois. Sous le plaisir procuré, elle se cambra, exposant davantage ses mamelons sans cesser d’onduler des hanches, son sexe cognant sur le mien. Elle sortit un préservatif de je ne sais où et me l’enfila. Et, sans attendre, elle glissa ses mains dans les miennes, puis s’avança dans ma direction. Mon rythme cardiaque s’accéléra brusquement lorsque mon gland frôla l’entrée de son sexe. Nous poussâmes un gémissement lorsqu’enfin elle se mit à coulisser sur moi, jusqu’à ce que nos deux corps s’emboîtent parfaitement. Son regard ancré au mien, elle souleva son bassin et descendit à nouveau, me lovant dans sa moiteur. Son mouvement s’accéléra. J’aurais bien voulu soulever, peut-être retirer cette jupe qu’elle portait toujours, mais ses mains tenaient fermement les miennes dans un geste intime. Elle semblait vouloir garder le contrôle sur nos ébats. Je n’y voyais pas d’inconvénient, vu que jusqu’ici elle se débrouillait comme une chef. En revanche, il était hors de question que je ne participe pas. Je lui administrai un coup de bassin brusque qui la fit hoqueter avant de sourire.
— Encore !
Je m’exécutai en m’enfonçant profondément en elle. Puis tout s’enchaîna. Elle me chevaucha à un rythme effréné qui me fit haleter. Elle se coucha pratiquement sur moi, me forçant à mettre nos mains toujours liées derrière ma tête. J’appréciais cette position, qui offrait un nouvel angle à mes pénétrations, autant que j’aimais contempler le spectacle de sa poitrine qui dansait à quelques centimètres au-dessus de mon visage. Il ne faisait aucun doute qu’à ce rythme-là, j’allais jouir très rapidement, et en elle cette fois-ci.