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PORTEUSE DE LUMIÈRE

 Un simple miroir bouleversera irrémédiablement la vie d'Evana

en lui offrant un passage vers un autre monde.

 

Un simple miroir bouleversera irrémédiablement la vie d'Evana en lui offrant un passage vers un autre monde dans lequel elle devra tenter de survivre. Elle aura à cœur de protéger sa nouvelle amie, celle qui est destinée à régner en tant que Porteuse de lumière, sur le royaume qu'elle vient d'atteindre. Découvrez un monde comme nul autre, en compagnie d'une jeune femme déterminée, bourrée d'humour et possédant bien des ressources pour se défendre. 

 

PORTEUSE DE LUMIÈRE 1: LUEUR

 

À la plus grande surprise de tous, Evana est devenue la Porteuse de Lumière. La raison demeure mystérieuse du choix de cette femme qui vient pourtant d'un autre monde : le nôtre. Mais elle n'a pas le temps de réfléchir à cela ! Une menace réelle plane sur le royaume qu'elle régente. L'ennemi de son peuple, celui d'Otame est prêt pour la guerre. Mais c'est également la vie même de la jeune femme qui est en jeu. Evana devra montrer toute sa force, sa détermination et son courage pour faire face aux épreuves, aux dangers qui jalonnent son existence. Il lui faudra trouver des alliés pour l'épauler, voire la sauver. Néanmoins, cela sera-t-il suffisant ?  

 

PORTEUSE DE LUMIÈRE 2: ÉCLAT

 

Evana, Porteuse de lumière, doit faire face à sa destinée. Et celle-ci est loin d'être aisée. Elle se retrouve à la tête de millions de personnes réclamant sa protection contre un ennemi bien plus dangereux et sournois qu'elle ne l'escomptait. Sans compter que son cœur a décidé de s'éprendre d'un homme qui ne cesse de souffler le chaud et le froid avec elle, quitte à la rendre dingue. Saura-t-elle trouver sa place dans ce monde qui a tant besoin de sa lumière ? - Ce tome conclura l'aventure d'Evana qui devra encore faire preuve de beaucoup de courage et avoir une bonne dose d'humour pour peut-être espérer un dénouement heureux.

PORTEUSE DE LUMIÈRE 3: ÉBLOUISSEMENT

EXTRAIT

 

Comme tous les samedis, je changeai les draps de mon lit en soupirant sur le fait que j'y passais mes nuits, seule, depuis plus de sept mois. Cela remontait à ma séparation avec Charlie. Je chassai cette pensée de mon esprit et m'activai dans la maison en faisant le ménage. J'écoutai comme à mon habitude, des tubes des années 90 sur lesquels je me déhanchai tout en rangeant. Après plusieurs heures de ce rythme, je m'écroulai sur le lit défait, satisfaite de mon travail.

— Bonjour.

Je me redressai, affolée, et portai mon regard vers l'encadrement de la porte, m'attendant à voir un intrus chez moi. M’étant relevée précipitamment, je m'emmêlai les pieds dans l’épaisse couverture et m'étalai sur le parquet.

— Bordel de merde ! grognai-je sous le coup de la douleur.

Je me redressai, basculai en arrière, le dos contre le lit et reportai mon attention vers la porte, de nouveau en alerte. Pourtant, je n'y vis rien. Je me levai et entendis un éclat de rire sur ma droite. Je me retournai et aperçus un visage dans le miroir. Mais ce n'était pas mon reflet qu'il me renvoyait.

— Que...  ?

Je crus d'abord que c'était une hallucination. Pourtant, je l'entendis rire puis plaquer ses deux mains sur sa bouche. Son visage se recomposa alors qu'elle tentait visiblement de retrouver son sérieux. Je la regardais toujours éberluée par ce que je contemplais.

— Pardonnez-moi. Mais j'avoue que la scène que vous venez de m'offrir était pour le moins amusante, s'excusa-t-elle en français avec un fort accent étranger.

Je m'avançai, incertaine, et pris place devant la glace pour détailler l'image. Je penchai la tête à  droite et à gauche, mais la silhouette ne bougea pas, me fixant du regard.

— Je suis bien réelle, déclara-t-elle, un sourire indulgent sur les lèvres.

— Qu'est-ce que...? Enfin qui êtes-vous ? bredouillai-je.

— Appelez-moi simplement Ysalis, je vous prie, déclara-t-elle prouvant d'évidence que ma santé mentale continuait à se détériorer à toute vitesse.

C’était une jeune fille, plus jeune que moi de quelques années, autrement dit moins de vingt et quatre ans. La chevelure d'un châtain lumineux resserrée dans une coiffure élaborée, elle avait un teint de porcelaine et de magnifiques yeux marron.

— Dites, vous êtes une sorte de génie venu m'accorder trois vœux ? Ou encore mieux, lee gars du miroir de l'autre avec ses nains, comment s'appelle-t-elle déjà ? Ah oui. Blanche-Neige ! Vous savez « miroir, dites-moi qui est la plus belle ? », bredouillai-je, complètement perturbée par cette vision.

— Je ne vois pas de qui vous parlez. Si vous souhaitez mon avis sur votre beauté, il est certain que vous seriez plus jolie si vous portiez une tenue plus... élégante.

Je fronçai les sourcils et baissai les yeux sur ma tenue. Elle se résumait à un short coupé dans un ancien jean et un t-shirt sans élasticité qui découvrait une bonne partie de mon épaule gauche.

— Croyez bien que je suis ravie de pouvoir converser avec une autre femme. Cependant, je souhaiterais m'entretenir avec Dame Evana. Pourriez-vous l'appeler, s'il vous plaît ? demanda l'intruse.

— Heu ! Je suis Evana.

— Pardonnez-moi, mais la personne dont je parle possède un âge avancé, les cheveux grisonnants et....

— Ma grand-mère, soufflai-je. Vous discutiez avec ma grand-mère ? questionnai-je avec étonnement.

Apparemment, je partageais bien plus que mon prénom avec cette dernière puisque j'avais désormais moi aussi droit à des hallucinations. Je m'éloignai et me

mis à faire les cents pas en rond en tentant de réaliser ce qu'il m'arrivait.

— Le surmenage, c'est sûrement ça ! Je travaille trop, soupirai-je en m'arrêtant.

— Vous vous exprimez dans une langue étrange, intervint l’individu.

Je relevai la tête et la regardai.

— Comprenez-vous l'anglais ? demandai-je dans cette même langue.

Elle fronça les sourcils. Je répétai la question en français,.

— Non, répondit-elle.

— Étonnant. Normalement si vous étiez une hallucination de mon esprit passablement fatigué,  vous devriez comprendre ce que je dis puisque dans un sens vous êtes... moi, argumentai-je. Quoi que, allez savoir ? Après tout, je ne connais rien aux délires et autres troubles mentaux et... d'ailleurs, voilà que je parle toute seule...

— Veuillez m'excuser, mais cela fait plusieurs jours que je tente de joindre... votre parente sans résultat et le sujet dont je dois m'entretenir avec elle est grave et requiert sa présence. Pourriez-vous la quérir, je vous prie ? me coupa-t-elle.

L’idée me vint de la contacter par téléphone avant que la réalité de son décès ne me malmène à nouveau.

— Ce n'est pas possible. Ma grand-mère est... décédée, confiai-je.

— Oh. Veuillez me pardonner. Je suis sincèrement navrée d'apprendre cela, croyez-le bien. Elle était une amie précieuse pour moi, déclara le reflet, les yeux baissés et paraissant un peu plus pâle.

Je m'approchai du miroir et observai l'image avec attention. Je vis derrière elle une pièce contenant un lit à baldaquin et des murs de pierres apparentes.

— Pouvez-vous me montrer la pièce dans laquelle vous êtes comme avec une webcam ou un téléphone portable,  questionnai-je.

Je souhaitais vraiment savoir si mon esprit pouvait aussi imaginer tous les détails entourant cette femme.

— Veuillez m'excuser, mais je ne sais de quoi vous parlez.

— Une caméra cachée. Bordel de merde ! C'est une farce ou une caméra cachée.

Je me redressai et me mis à fouiller dans tous les coins pour trouver d'éventuelles caméras ou personnes se trouvant là. Je fis le tour de l'appartement, mais n'y découvris rien d'anormal. Je revins dans la chambre et fis claquer mes mains sur mes cuisses nues, en poussant un profond soupir. Cette situation était à ne plus rien comprendre.

L'apparition, toujours présente était assise au pied de son grand lit, les épaules basses et la tête penchée. Elle resta un instant ainsi sans bouger. Elle exprima une phrase que j'eus des difficultés à comprendre.

— Pardon ?

Elle releva le visage et passa une main sur ses joues pour en chasser des larmes avant de prendre une inspiration et de se redresser. Je constatai qu'elle portait une longue robe légèrement bouffante qui était à la mode deux siècles plus tôt.

— Pardonnez-moi. J'avoue que je ne sais plus quoi faire. Dame Evana, votre grand-mère était de précieux conseils et j'avais toute confiance en elle, ce que je ne peux pas dire concernant les personnes qui m'entourent.

Devant son air désemparé, j'eus pitié d'elle. Je m'assis sur mon lit.

— Dites-moi ce qui vous tracasse. Je peux peut-être vous aider ? m'enquis-je, oubliant momentanément le fait que tout cela ne pouvait être réel.

Elle m'observa un long moment avec un regard inquisiteur avant de prendre la parole.

— Voilà ! Une guerre se prépare et je ne sais quelle décision prendre. Certains de mes conseillers me proposent de conclure un mariage avec notre chef ennemi afin de réduire les tensions entre nos royaumes. Quant aux autres, ils veulent simplement déclencher un conflit ouvert et je ne....

— Ola, tout doux. Alors ça ! Je pensais que vous alliez me confier une histoire de mecs ou sur votre garde-robe qui a visiblement besoin d'être... actualisée. Certainement pas, de cela ! coupai-je précipitamment.

La jeune femme se recula et se laissa tomber sur le matelas.

— Que faire ? se lamenta-t-elle.

Je croisai les jambes devant moi et coinçai un coussin entre mes bras. Les distractions dans ma vie étaient rares et je dois dire que, malgré le fait de me découvrir atteinte de folie j'étais vivement intéressée et curieuse par ce que je vivais.

— OK ! Que vous dicte votre instinct  ? tentai-je.

— Pardon ?

— La première idée que ce... problème vous inspire.

— Je ne veux l'épouser. C'est de notoriété publique que mes ennemis souhaitent s'emparer de mon territoire. Consentir à une union avec leur dirigeant accélérera simplement cette conquête et leur simplifiera la tâche.

— Vous voyez ! Vous l'avez votre décision.

— Evana  ? Puis-je vous appeler Evana ?

— Euh oui, puisque c'est mon nom.

— Vous me conseillez de prendre les armes et d'entrer en guerre ?

— Une guerre  ! Le mot est fort, non ? Votre territoire ne doit pas être si grand que cela. J'en aurais entendu parler même si je ne regarde pas la télévision sinon, nuançai-je.

— Au dernier décompte, mon royaume comptait seize millions d'âmes. Concernant celui de mon ennemi, nous l'estimons à un peu plus du nôtre, m'informa-t-elle.

— Impossible ! soufflai-je, n'osant y croire.

— Je vous certifie que cela est possible.

Je me laissai basculer sur le matelas fixant le plafond

— Réalisez-vous à présent l'importance de ma décision  ? Vous m’écoutez  ?

Je me redressai et l'observai. Étrangement, tout en elle exprimait de vrais sentiments, une sorte de tristesse, de lassitude, mais surtout une bonne dose d’inquiétude.

" S’il y en a une qui devrait être inquiète, ça devrait être moi pourtant. "

— Attendez, vous vivez dans quel pays ? Dans quel royaume, je veux dire ?

— Asana.

— Connais pas et celui de votre adversaire ?

— Otame.

— Non plus. Attendez ! Est-ce une sorte de miroir qui me permet de voir dans le passé ou le futur ? supposai-je, tentant de trouver une explication à cette situation délirante.

— Vous êtes en quelle année ?

— Facile, quarante-septième année du huit cent deuxième règne.

— Hein ! Quoi ? Je n'y comprends rien. Quarante-sept ans ?

— Les quarante-sept ans correspondent au nombre d'années écoulées depuis que notre reine a été choisie pour nous diriger.

— Compris. Je suppose que les huit cents premiers étaient les précédents dirigeants.

— Exactement.

— Bien compliqué comme mode de calcul. Vous auriez pu faire comme tout le monde et partir de la naissance de Jésus Christ.

— Qui est cette personne ? s'enquit-elle.

— Vous plaisantez ! OK, là, je suis dans la quatrième dimension si vous ignorez même l'un des personnages les plus célèbres de l'histoire, soupirai-je.

— Si cela peut vous permettre de comprendre, dame Evana et moi avions longuement parlé de cela. Elle m'avait confié que je me trouvais dans un monde parallèle au vôtre.

— Et c'est maintenant que vous me le dites ! Quoique franchement, allez savoir de ce que je peux faire de cette information, grommelai-je.

Je me levai, ne parvenant pas à rester en place.

— Je résume : vous, Ysalis, vivez dans un royaume en conflit avec un autre, tout ça dans un univers parallèle et il m'est possible de m'entretenir avec vous à travers un simple miroir, énumérai-je.

— Exactement, trancha-t-elle.

— Je suis dans la merde…

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